[RP forum] Holo-enregistrement de la cellule de stase numéro 2

(Ce document est un holo-enregistrement mettant en scène une discussion entre la Padawan Caïtness Sakaï et un mercenaire encore anonyme. Le document ne peut être lu ou obtenu POUR LE MOMENT : vous ne savez pas IRP ce qui s'y dit.
Ce post aura l'aspect d'un post digne d'un RP forum. J'en profite pour m'autoriser à vous rappeler que vous n'êtes supposé en faire de même que si vous vous retrouvez dans un cas semblable au notre !  )

Voilà plusieurs heures que je suis enfermée dans une cellule de stase. Du moins... je suppose que c'est ça. Quand ma main touche le matériel rouge transluçide, j'ai la sensation d'un mur impénétrable. Je suis officiellement capturée. Une belle réussite pour moi qui suis venue avec Maître Orn pour libérer les esclaves qu'il détiennent. Si des Siths regarderaient ça, nul doute qu'ils en feraient des gorges chaudes...

Je suis complètement seule ici. Il n'y a que cette femme qui passe des appels holo comportant des mots et des expression que je ne suis pas sûre de connaître. Ou de comprendre. Avec elle, deux mandaloriens sont là, presque immobiles. Ce sont eux qui ont déplacé les corps des personnes tuées un peu plus tôt par les droïdes. Quelque chose (ou quelqu'un !) a modifié leur comportement pour qu'ils s'attaquent à eux. Si le champs de stase n'avait pas été là pour arrêter les tirs de canon lourd perdus, je pense que je serai autre part à l'heure actuelle. Si seulement ils avaient pu tirer sur les commandes qui contrôlent le champs, juste à côté de moi... j'en suis si près... mais aussi si loin !

Je dois bien avouer que c'est la première fois que je n'ai pas de plan. Que je ne sais pas ce qui va se passer par la suite. Que va t-il m'arriver alors ? Dans l'éventualité selon laquelle ils ne me tueraient pas, il m'enverront sûrement là ou ça paie le plus. Nar Shaddaa. J'ai déjà vu toutes ces femmes se déhancher sous les regards lubriques des clients de la cantina qui les emploient. J'y suis déjà allée dans le cadre d'une mission, et je n'ai pas la moindre envie de finir comme elles. Ni d'y retourner d'ailleurs...
À l'évocation de ces possibilités, je sens ma gorge se nouer, et il y a comme une main de fer, presque spectrale qui me compresse la poitrine. Je reconnais la peur. La peur quant à l'immense inconnu qui se dresse devant moi. Et dire que je ne suis pas même ressentir ça. Tous mes actes en dehors de Tython me rapportent à ma propre nullité en tant que Jedi.

Il se passe une, puis deux heures avant qu'un mercenaire sous une lourde armure ne vienne, chargé d'une assiette. D'un geste, il demande aux occupants de nous laisser avant de se diriger vers moi. Il s'agenouille, s'abaissant ainsi à mon niveau (je m'efforçais de méditer depuis mon réveil. En vain : les pensées négatives s'accumulent...), avant de m'adresser la parole...

J'avais attendu patiemment depuis mon arrivée dans ce village perdu, ce trou, dans lequel j'avais du faire mes preuves pour pouvoir espérer un jour porter l'armure des gardes. Aujourd'hui je la portais, c'était mes ordres et depuis ce temps, j'ai cru bon m'intégrer, passer vers le côté le plus sombre du mercenariat au point de devenir le capitaine de la garde. Il faut dire que mon entraînement à payé.

Mais depuis la fin de journée, tout ce pourquoi j'ai tant attendu, lutté, (voir même arrivé au point de douter de mon affectation) m'est apparu ... En face de moi, allongée dans une cellule de détention.

Elle était jeune et visiblement inexpérimentée au vu de son âge. L'occasion dont j'avais besoin. Les patrons étaient absents et je comptais bien en profiter.

Je m'approchai d'elle doucement, demandant aux autres de nous laisser, le temps de lui poser quelques question. L'abruti de service (entendez le patrouilleur du village qui fait trop de zèle) a quand même eu la bonne idée de noter ses bio-datas et de nous les laisser. Je m'approchais, avec un repas à la main, fait sur le moment, rien de très bon mais, le but n'était pas de lui remplir l'estomac.

J'enlevais mon casque pour lui dévoiler mon visage, et d'une voix posée je lui dis ces quelques mots qui je l'espère vont lui indiquer mes véritables intentions :

"Vous faites partie de l'ordre n'est-ce pas ? Je suis Yui'noh. Vous savez, en cette période, coruscant essaye toujours de faire briller l'espoir ... Mais c'est peine perdue" ...

Je regarde l'homme, Yui'noh, droit dans les yeux. Je crois que c'est la première fois qu'un mercenaire retire son casque pour profiter d'une discussion avec une prisonnière. C'est étrange...
Non loin de lui, sur la table, est disposé un datapad renfermant plusieurs informations me concernant. Je n'aime pas cette idée là. Un simple coup d'oeil lui suffirait pour connaître beaucoup plus de choses que je ne l'aimerais sur moi. Je suppose que je ne suis pas en position de protester si tel est son désir. Démunie de mon sabre laser et de toute possibilité de fuite annexe à celle de Maître Orn, j'ai intérêt à coopérer... maintenant qu'il s'est débarassé de son casque, je peux le voir. Bientôt, il se met à parler :

"Vous faites partie de l'ordre n'est-ce pas ? Je suis Yui'noh. Vous savez, en cette période, coruscant essaye toujours de faire briller l'espoir ... Mais c'est peine perdue"

Je l'observe un instant. Il est définitivement différent du peu de criminels que j'aie pu croiser dans ma vie. Est-ce qu'il n'aurait pas une conduite plus... brutale ? Dédaigneuse ? Je sais que je ne devrais pas, mais il m'inspire une certaine confiance. Je lui réponds, sensiblement méfiante :

"Padawan Caïtness Sakaï, dans l'éventualité improbable selon laquelle le datapad derrière vous ne vous aie déjà tout appris. Et je suis d'accord avec vous. Coruscant ni aucune ville ne saurait entretenir l'étincelle de volonté qui caractérise la République. C'est parce que cette même étincelle brille en chacun de nous. Tant que nous restons unis, elle vivra. Cette étincelle de volonté est celle qui apportera la lumière là ou tout n'est que ténèbres..."

Du bla bla typique de Jedi. Mais forte de l'enseignement de cinq Maîtres Jedi tous aussi excentriques les uns que les autres, je ne risquais pas de sortir quelque chose ayant beaucoup plus de sens pour l'homme qui me fait face. Qui s'en occupe ? Je suis personnellement d'accord avec ce que je viens d'avancer. Je maintiens néanmoins qu'il est... étrange. Je ne me prive pas de sonder son état d'esprit afin d'avoir une idée claire sur la chose.

"Vous me semblez... heureux ? Euh... ce n'est pas vraiment le bon terme, mais d'une façon ou d'une autre, vous avez tout l'air content de voir une Jedi prisonnière droit devant vous. Cela aurait eu une certaine logique si j'avais senti une certaine antipathie en vous, mais ce n'est pas le cas..."

Je relève la tête vers Yui'noh. Je ne suis supposée faire usage de la Force qu'en cas d'extrême urgence. Est-ce qu'être capturée dans un milieu hostile compte ?

... après mûre réflexion, tout dépend de ce que l'ennemi compte faire de vous, ce qui est actuellement complétement incertain...

Il régnait une ambiance que je pouvais pas qualifier. Une sorte de bulle dans laquelle j'étais entré. De laquelle personne ne sortirait indemne.

Tout allait se mettre en mouvement. L'occasion était devant moi et il fallait absolument lui dévoiler mes intentions sans en dire trop. Il était vitale qu'elle me fasse confiance.

"Écoutez Caïtness, nous n'avions pas beaucoup de temps et, il faut manger ce que vous pouvez. Dans peu de temps un seigneur Sith va venir vous récupérer pour vous amener sur Dromund Kaas. Je ne peux pas vous en dire plus mais vous allez devoir faire ce que je vais vous dire. Pour le bien de la galaxie. Vous me comprennez ?"

Sur ces mots, je me m'éloignais de l'assiette et d'elle. Sortant d'une des caches de mon armure un sabre laser non fonctionnel pour le remplacer par celui de la padawan.

Le plan était en marche, inexorable...

Alors qu'il s'éloigne, il empoigne la garde de mon sabre qu'il semble ranger dans son armure, puis le remplace par une pâle copie de l'arme. Ça ne me plaît guère, mais il semblerait que mon ticket de sortie ne soit pas Maître Orn. Une bonne chose, il serait capable de revenir à la charge pour me chercher par la peau du dos.

Ce que je craignais véritablement semble devenir réalité : un Seigneur Sith allait me récupérer, puis m'amener sur Dromund Kaas. C'est ce qu'on appelle communément une catastrophe : si mes capacités au sabre laser ne laisseront jamais à désirer, il est capable de me dominer sous tous les autres plans. Une nouvelle bouffée d'angoisse vient compresser ma poitrine encore plus que la peur pure ne l'avait déjà fait. Belle image. Est-ce que c'est en haletant comme un animal blessé (ce que je fais, écrasée par la peur) que je pourrai faire honneur à l'Ordre ? À moi même ?
Je me suis parfois représenté ma mort. Je l'imaginais spectaculaire. Rejoindre la Force en sauvant des centaines de vie iu en permettant d'améliorer un peu ce monde. Mais voilà que je m'appréte à mourir en véritable proie. Je ne ressemblerai qu'à une souris attendant son exécution devant ce Seigneur. C'est une question de fierté personnelle, mais aussi d'honneur pour l'Ordre auquel j'appartiens. Devant mon plat, je ferme les yeux, et la volonté de me calmer, de trouver l'équillibre intérieur me permet d'oublier ce sentiment de terreur. Mon destin repose entre les mains de cet homme, aussi étonnant que cela pusse paraître...

Plusieurs heures passent pendant lesquelles je médite de toutes mes forces. Mais j'éprouve beaucoup de mal à le faire depuis plus d'une demi-heure. Une présence s'approchait. Forte dans le côté Obscur au point de m'empêcher de me concentrer. J'ouvre les yeux alors que l'ascenceur crache de bruit habituel, précisant son état de marche. Ses deux portes s'ouvrent enfin sur un homme. Portant une lourde armure noire, il dispose également d'un sabre laser, accroché à sa taille. Mon regard s'arrête un instant sur son visage chauve. Un Sith au Sang Pur. Maître Echeallia m'a déjà parlé d'eux. Ils font des ennemis formidables...

Il me fixe de ses deux yeux rouges. Je n'y perçois que la lueur de malveillance pure inhérente à tous les Siths au Sang Pur, mais forte de ma méditation, je parviens à rester imperturbable face à cette masse de puissance. Après un long instant de silence, il ouvre bientôt la parole.

- La bure que vous portez ne m'est pas inconnue, Jedi.

J'hausse un sourcil. Je porte une longue bure noire, l'idéal pour l'infiltration que Maître Orn et moi avions tentée. Elle me vient de Maître Kalione...

- Semblerait-il que tu aies oublié de qui elle provient ? Continue t-il.

- Qu'est-ce que cela vous rapporte ?

- Il me tardait de voir si la... Padawan... du Maître Jedi que j'ai éliminé sur Dantooine a hérité de sa force. Les holo-caméra m'ont montré une pauvre fille abrutie de peur, avant de se plonger en méditation pour la fuir. Inutile de vous préciser que je trouve ça... décevant. Au plus haut point. Vous allez me suivre, peut-être que l'espoir n'est peut-être pas perdu, en dépit des apparences.

J'en ai le souffle coupé ! J'avais ressenti la mort de Maître Kalione dans la Force il y a peu. Ce dernier est tombé sur encore plus tenace que lui, semble t-il. Ce Sith devant moi est l'assassin de l'un des Maîtres avec lequel j'avais le plus partagé...
Il attrape le faux sabre laissé par le mercenaire et pressee bouton. Rien ne se passe. Il esquisse un sourire, avant de désactiver la stase. J'ai assez de clairvoyance pour ne rien tenter, malgré ma relative liberté. Je dois attendre un signe de mon allié de circonstances...

Quelques heures plus tard, je ne fais que me retrouver sur Dromund Kaas, dans un grand bâtiment respirant le côté Obscur. À tel point que j'en ressens une légère migraine. Si je restais ici trop longtemps, nul doute que l'obscurité environnante ne tardera pas à briser ma volonté et me corrompre...

Le seigneur sith arrivait. Les gardes étaient sur les nerfs. Comme à l'habitude, les droïdes avaient été préparés et les armes chargées. Si il devaient y avoir du trouble, nous serions prêts.

Quelques minutes avant qu'il ne franchisse les portes de l’ascenseur magnétique, je profitais du stress et de la cohue ambiante pour mettre la première partie de mon plan à exécution. Je collais une balise de localisation sous la garde du sabre. Indétectable.

Puis, étant assigné à la protection du vaisseau je me dirigeait vers lui. Prenant soin d'éviter le seigneur Sith en prenant un autre chemin.

je donnais quelques ordres pour la forme et sans que personne ne puisse s'en apercevoir, je cachais l'arme de Caïtness, si précieuse, si importante à la réussite de la mission sur moi me faufilant dans les soutes du vaisseau. Emportant avec moi la tenue de garde impérial qui m'avait été confiée le premier jour de mon arrivée sur Tatooine. Tout était prévu et depuis longue date...

La deuxième phase du plan était en marche. Nous arrivons sur Dromund Kaas. Ville cauchemardesque, dernier endroit où je souhaitais me trouver dans la galaxie.
Et pourtant, j'y étais et j'avais réussi à intégrer la garde sur Seigneur Sith, gardant un œil sur cette Jedi, paraissant si fragile.
Lorsque j'ai franchi les portes de cette forteresse, ce bastion maudit dans lequel il ne faisait aucun doutes que des rituels du côté obscur se déroulaient mon esprit commença à vaciller. Sûr de perdre la raison dans les plus bref délais si nous n'arrivions pas à terminer cette mission.

Je me postais devant la porte de la cellule. Apportant les maigres "repas". Et un jour ... Sans laisser penser à autre chose qu'une livraison de victuailles, je sortais le sabre de la jeune Jedi, affaiblie par la torture et l'ambiance de cet endroit, je le lui tendais d'un geste résolu.

D'une phrase, le plan continuait :

" - Caïtness, il est temps, levez-vous pour vos amis, votre ordre et la libertée. Vous ne serez pas seule..."

Dans mon état de dépravation avancée, je crois que j'ai du mal à réfléchir. J'avais progressivement perdu tout espoir dr en sortir. Le Sith, le Seigneur Dzarbok comme il convient de lui parler, s'est amusé de très nombreuses fois avec moi jusqu'à ce que j'en perde la raison. Je reviens chaque soir dans cette cellule à demi morte, mais fraîche et reposée le suivant, la Force sait pourquoi ou comment. Le Sith veut perçer ce secret, en vain actuellement. Je ne pense plus tenir beaucoup plus longtemps que ça.

Dans les brefs instants dans lesquels je suis lucide, de beau matin, je pense, et mon esprit vagabonde dans le passé. Là vivent mes cinq Maîtres, vagabondant au gré de mes mémoires des jours meilleurs. J'étais dans ce bref moment de paix intérieure quand le mercenaire revint, mon sabre à la main. Moi qui en ai peur, je ne le vois maintenant que comme une arme, mortelle certes, mais qui prendra autant de vies qu'elle en sauvera. Si cet homme et moi sommes tout à fait sur la même longueur d'ondes, nous allons porter un coup terrible à cet endroit. Il s'y passe quelque chose. Je n'en ai aucune idée, mais je dois en savoir plus.

Je me lève alors que l'homme, vêtu d'une amure de garde, s'approche de moi. Je le reconnais à son aura, que j'ai mémorisé alors que je me risquais à sonder son esprit. Elle est fraîche. Pure, ou du moins, plus que tous les autres ici réunis.

Je m'empare rapidement de mon sabre et savoure le contact de sa poignée entre ses mains. Je sens même encore le lien de Force qui existe entre son cristal d'un violet pur et moi. Une espèce de sensation de grandeur, mais aussi de devoir s'empare de moi alors que je le place au niveau de ma taille. De nouveau, je me sens capable de tout. Je caresse même l'idée de venger Kalione, mon Maître défunt, mais semblerait-il que j'ai intérêt à marcher sur des oeufs si je veux m'en sortir en un morceau. Ce ne sera que partie remise.

"Contrairement aux apparences, je suis toujours levée pour mes idéaux de Jedi. Vous avez un plan ou quelque chose qui s'y rapporte ? Je vous écoute..."